... ... Ce blog permet de mieux faire connaître certains livres anciens rares, curieux et précieux ... ...

Bourscheid Grande tactique et manoeuvres de guerre, 1780

L'exemplaire du colonel J. Ferrier Hamilton of Cairnhill

[BOURSCHEID (Johann Wilhelm von)]. Grande tactique et manoeuvres de guerre, suivant les principes de sa Majesté Prussienne; Renfermant des réflexions sur la nécessité de conformer la discipline militaire & la tenue des troupes au génie de chaque Nation; suivies d'un précis de la campagne de 1778, entre les armées Autrichiennes & Prussiennes, traduit de l'Allemand. Par le Chevalier M***. de C*** à Potzdam et se trouve à Paris, chez la Vve Tilliard, Mérigot le jeune, A. Jombert, 1780, in 4°, de 1f. XXXXVIII 4ff. 116pp.3ff. LXXpp. 8ff. et un grand tableau se dépl., ill. de 12 grandes planches gravées de tactique militaire par Croisey, pl. veau marbré époque, dos orné, bel exemplaire (ex-libris colonel J. Ferrier Hamilton of Cairnhill).   

Edition originale. Bourscheid est le premier militaire à avoir défini la notion de "stratégie", alliant à la fois les notions d'organisation des opérations d'une guerre et défense globale d'un Nation. Il tire ici les leçons des derniers batailles en Europe centrale, tout en exposant la remarquable organisation politique militaire initiée par Frédéric II de Prusse. Il défend aussi le système de Guischard et met en avant les théories tactiques français modernes de Guibert. Il termine par un examen critique des dernières campagnes du roi de Prusse et particulièrement de celle de 1778. Un ouvrage remarquable à plus d'un titre. ¶ Barbier II. 569 (avec l'adresse typo. de Cologne) - Pas dans Quérard Fr. litt.                                                                                                                                                                    800 
 

 



Dortous de Mairan, l'aurore boréale 1754, aux armes de Louis XV

En reliure aux armes de Louis XV

DORTOUS DE MAIRAN (J.J.). Traité physique et historique de l'aurore boréale, Suite des Mémoires de l'Académie Royale des Sciences, année 1731, Seconde édition revue & augmentée de plusieurs éclaircissements. P., Imprimerie Royale, 1754, in 4°, de 6ff. 570pp. XXIIpp. de table, ill. de 17 planches gravées se dépl. et 1 tableau h. t., pl. veau marbré époque, dos orné, exemplaire frappé aux armes de Louis XV, et à son chiffre couronné au dos, triple filet doré sur les plats, qq. traces de mouillure en marges des premiers et derniers feuillets sinon bel exemplaire. (Olivier H. R. , fer N°2495/2) 

Seconde édition très augmentée de 21 chapitres d'éclaircissements et de 2 planches. Ouvrage paru dans les Mémoires de l'Académie Royale des Sciences. Ce phénomène de l'aurore boréale avait suscité de nombreux débats depuis le XVII° siècle. L'auteur tente ici une explication et dénombre aussi chronologiquement les apparitions depuis le V° siècle et recense les nombreux phénomènes étranges qui ont accompagné ces aurores boréales, comme l'apparition d'objets volants ou d'armées célestes. Le traité comporte une liste très complète des aurores qui furent observées jusqu'en 1751. ¶ Poggendorff II/17 - Lalande p.397 - Honeyman 2112 - Wheeler Gift cat. 382 "The chapter on the relation between the aurora and the magnetic declination is of special interest" - DSB IX.33.
1.600 
 

Newton les leçons d'algèbre, rare première édition française

NEWTON (Isaac). Arithmétique universelle, traduite du Latin en Francais, avec des notes explicatives par Noel BeaudeuxParis, chez Bernard, 1802, 2 parties in 4°, de 2ff. XXIV-252pp. & 2ff. 257pp. 1f., ill. de 14 planches gravées h.t., 2ff. de cat. de l'éditeur, reliés en 1 vol. demi-veau blond époque, coins vélin, plats papier marbré,  qq. infimes rousseurs sinon très bel exemplaire.

Rare première édition française de cet ouvrage fondamental. Ces leçons d'algèbre données par Newton à Cambridge entre 1673 et 1683 furent publiées pour la première fois par son assistant William Whiston en 1707. Parmi quelques nouveaux théorèmes et divers points d'algèbre, plus une théorie des équations, on note surtout dans ce traité de très  importants résultats: comme le groupement par couple des racines imaginaires d'une équation, la détermination des valeurs approchées des racines numériques, la formation de la somme des mêmes puissances des racines, et le fondement de la théorie des fonctions symétriques de ces racines, enfin une intéressante mais incomplète discussion du nombre des racines imaginaires, problème qui stimulera les réponses de Gravesande et de Maclaurin. ¶ Daumas Hist. science p.581 - Gray Newton 286 - Manque à la Babson collection, pas dans Sotheran.                     2.000 
 

Thomin (Marc) L'optique mécanique, 1749

THOMIN (Marc). Traité d'optique méchanique, dans lequel on donne les règles & les proportions qu'il faut observer pour faire toutes sortes de lunettes d'approche, microscopes simples & composés, & autres ouvrages qui dépendent de l'art. Avec une instruction sur l'usage des Lunettes ou Conserves pour toutes sortes de vûes. Paris, Jean-Baptiste Coignard, Antoine Boudet, 1749, in 8°, de XII-372pp. 2ff., ill. de 4 planches gravées se dépl. d'instruments d'optique, pl. veau marbré époque, dos orné, infime trou de ver traversant en marge de part en part, et qq. corrigenda de l'époque, sinon bel exemplaire frais.

Rare édition originale, et unique édition. Thomin était ingénieur en optique, il fabriquait et commercialisait toutes sortes d'objets d'optique (lunettes, télescopes, miroirs, microscopes, lanternes magiques ...) dont le détail figure à la fin de son livre p.345 à 348. Il y décrit soigneusement les techniques pour tailler et polir les verres, fabriquer toutes sortes de télescopes, microscopes et autres lanternes magiques. Son traité lui attira la renommée, et il fut protégé par le chancelier d'Aguesseau et a Reine Marie Leczinska. C'est un des meilleurs traités d'optique appliquée de son époque, avec une importante partie sur l'usage et la fabrication des lunettes et des verres de couleur. ¶ Poggendorff II, 1097 - pas dans la coll. Honeyman.                                                                                                                                1.300 
 







Nuysement, Réunion de 4 textes alchimiques de la plus insigne rareté

NUYSEMENT (Clovis Hesteau, sieur de). Traittez de l'Harmonie, et Constitution Generalle du Vray Sel, Secret des Philosophes, et de l’esprit universel du monde, suivant le troisième principe du Cosmopolite. Oeuvre non mois curieux que profitable, traittant de la connaissance de la vraye médecine chimique. - et:  Poëme philosophique de la vérité de la physique minérale, où sont réfutées les objections que peuvent faire les incrédules et ennemis de cet art.  Auquel est naïvement et véritablement dépeinte la vraye matière des philosophes.     
- Suivi de: (SENDIVOGIUS M.) Cosmopolite, ou nouvelle lumière de la physique naturelle. Traittant de la constitution générale des éléments simples et des composés. Traduit nouvellement de latin en françois par de Bosnay.  - et:  Tracté du soulphre, second principe de la nature.  Faict par le mesme Autheur, qui par cy devant a mis en lumière le premier principe, intitulé le Cosmopolite. Traduit de latin en françois par F. Guiraud. La Haye, Th. Maire, 1639, 4 textes en 1 vol. in 12, de 12 ff-115 pp.1 grand bois gravé à pl. page,  et 57 pp. et 7ff-58 pp. et 4 ff-49 pp.,  pl. veau brun ancien, dos muet avec filets à froid, tr. marbrées, reliure anglaise (Dulau & Co, London). Brunissures à qq. feuillets sinon bon exemplaire.

Réunion de 4 textes alchimiques de la plus insigne rareté nous dit Dorbon, édités ensemble par Maire.  Les deux traités de Nuysement (spécialement rares) ont été respectivement publiés pour la 1ere fois en 1621 et 1620. A la suite du "poème philosophique" figurent aussi les "Stances" et les "Visions hermétiques". Les deux traités de Sendivogius ont été publiés pour la première fois à Paris en 1628. Selon A. M. Schmidt (la poésie scientifique au XVIe siècle p.340 et sq.) dans ses Visions hermétiques "Nuysement s'efforce ici de défendre l'art auquel il a voué sa vieillesse" et cela entre autres contre les allégations de Du Gault contre l'alchimie. Il qualifie aussi le poème des "Visions hermétiques" de "chef-d'oeuvre de la poésie alchimique française" (p.377). Cette édition du Cosmopolite est complétée de “l’énigme philosophique” et du “dialogue de Mercure, de l’alchymiste et de Nature”.  La présente édition réunissant les 4 plus célèbres textes alchimiques de l’époque est très rare. ¶ Dorbon 6366 "réunion ... de la plus insigne rareté..." - Duveen pp.437  - Caillet n°8111 (avec un titre général à la date de 1640) - Ferguson II-147 (ne cite que les deux premiers textes) - Pas dans le cat. Alchimie de Nourry (1927).            3.600 
 
 




Du Verney, les fonctions et les maladies de l’oreille, 1731

Le père de l'otologie

DU VERNEY (Guichard Joseph). Traité de l’organe de l’ouie, contenant la structure, les usages & les maladies de toutes les parties de l’oreille. Nouvelle édition. à Leide, chez Joh. Arn. Langerak, 1731, in 12, de 12ff-196pp. 4ff., illustré de 16 planches gravées dépliantes par Blokh d'après Sébastien Le Clerc, pl. veau marbré époque, dos orné, tr. marbrées, bel exemplaire. 

Rare seconde édition revue par l'auteur avant sa mort, du premier traité scientifique sur la structure, les fonctions et les maladies de l’oreille. La préface rappelle la rareté de l'édition originale de 1683 : " la rareté extrême du livre qu’on ne pouvait plus trouver à aucun prix… ". Célèbre anatomiste, Du Verney fit ses études médecine à Avignon puis se rendit à Paris où ses leçons devinrent vite à la mode. Devenu membre de l’Académie Royale des sciences, il fut nommé professeur d’anatomie du Dauphin puis obtint la chaire d’anatomie du Jardin du Roi, et consacra toute sa vie à l’anatomie et à des recherches d’histoire naturelle. Il est considéré comme le père de l'otologie, et le premier à suggérer la théorie de l'audition démontrée plus tard par Helmholtz. Son traité de l’ouïe décrit pour la première fois la communication de la caisse du tympan avec les cellules mastoïdiennes et montre que la corde du tambour est un nerf provenant de la 5e paire, qui traverse la caisse, et s’anastomose ensuite avec la portion dure de la 7e paire. Il y donne une description parfaite des canaux demi-circulaires et du limaçon, de même que de la distribution de la portion molle du nerf acoustique dans ces cavités, et de la membrane qui les tapisse. Il expose avec beaucoup de précisions les différences de structure de ces diverses parties chez le fœtus et l’adulte. C’est dans le labyrinthe qu’il place l’organe immédiat de l’ouie. Les planches sont d'une grande précision. Il travaillait avec Winslow, son élève, à cette seconde édition lorsque la mort le frappa en 1730. La traduction anglaise n'a paru qu'en 1737. ¶ Dezeimeris II/p.168 - Garrison-Morton n°1545 (édit. orig.) - Blake p.130  - Hirsch II.249 - Grolier medicine 36.             1.500 





Reisser (aîné) Avis sur l'art de fabriquer des corsets, 1770

Les corsets & les corps baleinés

REISSER (aîné). Avis important au sexe, ou essai sur les corps baleinés, pour former & conserver la taille aux jeunes personnes. Par M. Reisser l’aîné, Allemand, tailleur pour femmes à Lyon. Et traduit en François par M.*** Lyon, chez V. Reguilliat, 1770, in 12, de XVI-147pp., 1 grande planche gravée se dépl. contenant 5 modèles de corsets ou de suspensoirs,  petite restauration au verso de la planche dépl., demi-maroquin rouge XIXe à coins, dos orné (ex-libris XIXe Joseph Nouvelet, Ain)

Rare et curieux traité technique sur les corsets, avec l'exposé des dangers pour les enfants et pour les femmes de porter des corsets mal conçus pouvant provoquer des déformations graves. L’auteur, tailleur pour femmes à Lyon, a dédié son ouvrage au Dr. Claude Pouteau, chirurgien de l’Académie de Lyon. On y trouve aussi : le sentiment de M. Rousseau de Genève sur les corps baleinés, de M. Winslow, sentiment de M. de Jaucour, consultations de M. Le Dran, etc... des corsets à plastron, de la construction mécanique des corps baleinés, des oeillets de derrière, etc...                                       750 
 
 



     


Gavarni Perles & parures, exemplaire de tête finement relié

Exceptionnel exemplaire avec deux états des gravures

GAVARNI et J. MERY. Perles et Parures, Les Joyaux, fantaisie par Gavarni, texte par Méry. Minéralogie des dames par le Cte Fœlix. - suivi de: Les Parures, fantaisie par Gavarni, texte par Méry. Histoire de la mode par le Cte Fœlix. Paris, G. de Gonet, Martinon, Vve L. Janet, à Leipzig, chez Ch. Twietmeyer, (1850), 2 vol. gd in 8°, de 300pp. & 316pp., avec un frontispice répété et 30 ravissantes planches gravées sur acier par Geoffroy h. t. d'après Gavarni le tout finement aquarellé, augmenté d'un second état des planches en noir, demi-maroquin brun à coins, dos orné et mosaïqué d'une rose claire, t. dorée, couv. ill. et dos cons., ainsi que le prospectus de souscription de 4pp. sur papier bleu pour chaque volume, (V. Champs). Exceptionnel exemplaire de tête dans le tirage de luxe sur papier vélin et avec deux états des planches, un état  aquarellé tiré dans de beaux encadrements gaufrés et découpés en dentelle, et un état en noir tiré sur chine collé, qq. infimes rousseurs dans les marges des dentelles sinon très bel exemplaire à toutes marges finement relié avec les couvertures et le prospectus. 

Exemplaire de luxe du premier tirage, imprimé sur vélin avec un double état des planches. ¶ Carteret III, 461 "La réunion des deux ouvrages avec les gravures à marges de dentelles est assez rare à rencontrer" - Brivois, pp. 318-9 - Vicaire V.771 "les planches sont tirées sur chine monté... il y a des ex. sur papier vélin coloriés et découpés en dentelle.." (Vicaire ne signale qu'un seul ex. avec deux états des planches, aussi relié par Champs)                                                  2.600 
 
   




Perret (J. J.) L'art de se raser soi-même, 1769

Le rasoir à rabot inventé par Perret

PERRET (Jean Jacques). La pogonotomie, ou l'art d'apprendre à se raser soi-même, avec la manière de connoître toutes sortes de pierres propres à affiler tous les outils ou instrumens… suivi d'une observation importante sur la saignée. Paris, chez Dufour, 1769, in 12, de XXIV-2 ff-197 pp. 3 ff., ill. de deux grandes planches gravées d'instruments se dépl. , pl. veau marbré époque, dos lisse orné. Très bel exemplaire très frais, condition rare.

Edition originale de ce rare et très curieux ouvrage dû à un maître et marchand coutelier, fabriquant d'instruments de chirurgie et inventeur du "rasoir à rabot" décrit dans l'ouvrage. Fils d'un coutelier, après son tour de France de compagnon, iI se spécialise dans les instruments de chirurgie et étudie l'anatomie, sur les conseils de Lecat qui voit en lui un futur chirurgien. Perret devint prévôt des couteliers de Paris. Il inventa le "rasoir à rabot" et aussi un instrument pour sectionner la cornée dans l'opération de la cataracte. Il améliore le procédé de polissage de l'acier et reçoit les éloges de l'académie des sciences en 1769.¶    " Who was the first to devise a safer razor?   It is believed the honor goes to J. J. Perret (1730-1784) of Paris, a master cutler and famed author of Pogonotomie (1769)" R. K. Waits -  Lipperheide, 1672.           
                                                                                                                                        1.100 €